« À chaque fois que tu échanges tes € en Bzk, tu finances gratuitement la transition écologique »

Entretien réalisé en décembre 2022


Nous sommes allés interroger Lyuba et Éloi qui utilisent le Buzuk depuis leur arrivée sur le Pays de Morlaix.

Qui êtes vous ? Pouvez vous vous présenter ?

Lyuba et Éloi : « Nous avons travaillé dans des starts-up et nous sommes installé·es à Locquénolé après le confinement. Ça a été un changement de vie et de métier (Éloi est charpentier aujourd’hui). Nous sommes ravi·es d’être à un autre rythme, de sortir de la bulle parisienne pour être plus dans le réel de la vie. »

Comment avez vous découvert le Buzuk et depuis quand l’utilisez vous ?

Lyuba : « Je me suis intéressée dès notre aménagement à Locquénolé aux projets forts sur le territoire et plus particulièrement aux monnaies locales . »

Éloi : « Les MLC sont comme un nœud central au milieu du réseau de l’ESS. En rentrant dans le Buzuk, je rentre dans tout un monde qui fait sens. Le Buzuk est connecté à tout un réseau. »

Lyuba : « L’utilisation du Buzuk est pratique et très sympathique. On a l’impression de partager des valeurs et une forme de complicité s’instaure souvent entre nous et le commerçant.

Éloi : Avant, nous n‘avions jamais de cash (paiement sans contact, montre, téléphone) et maintenant avec l’enveloppe mensuelle nous disposons d’espèces pour faire nos courses. »

Combien de Buzuks dépensez vous par mois ? Et où ?

Lyuba et Éloi : « Nous utilisons 400 Bzk numériques et 200 Bzk en billets soit en moyenne 600 Bzk par mois, particulièrement dans l’alimentaire (l'épicerie du Ty Guénolé, la Ferme Kermen Bio, les Jeannettes, la Biocoop et le marché de Morlaix). »

Avez vous changé vos habitudes suite à votre adhésion au buzuk ? Si oui, qu'avez vous changé?

Éloi : « On s’est mis au Buzuk rapidement et on a privilégié nos achats vers les producteur·ices locaux. De plus, nos achats se sont orientés vers le vrac et avons trouvé dans le réseau Buzuk ce qu’on recherchait. » 

Lyuba : « Le Buzuk est pour nous au cœur de la façon dont on fait nos achats. Il est même parfois une garantie, un label quand on recherche un·e commerçant·e. »

Si vous deviez convaincre un ami un peu sceptique sur l'utilisation de la monnaie locale, que lui diriez vous en quelques mots?

Éloi : « Les euros échangés sont dirigés vers des projets d’utilité environnementale, culturelle et sociale. Le Buzuk c’est 500 000 € qui sont créés et placés vers l’économie locale et la transition écologique sans avoir eu recours à des subventions. A chaque fois que tu échanges tes € en Bzk, tu finances gratuitement la transition écologique. »

Comment verriez vous la monnaie locale dans 5 ou 10 ans ?

Lyuba : « Ce sera un réseau plus répandu sur le territoire du Pays de Morlaix avec un plus grand nombre d’utilisateurs. »

Éloi : « La prise de conscience collective des jeunes et des moins jeunes envers la transition écologique devrait amener à d’autres utilisateurs de la monnaie locale. »

Merci à Éloi et Lyuba de nous avoir accordé cet entretien